Le cours magistral n’a pas toujours eu que des adeptes. Ses détracteurs auront aujourd’hui de quoi argumenter. Une étude américaine a récemment été publiée et remet en cause ce mode d’apprentissage.
Un mode d’enseignement millénaire
Depuis bientôt un siècle, avec l’ouverture de la première université en Europe, les cours magistraux ont été créés et sont depuis le mode d’enseignement le plus connu dans les universités. C’était sans compter sur l’étude américaine qui vient tout juste de paraître. Publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), celle-ci remet en cause le principe même du cours magistral à l’aide de chiffres significatifs.
Des chiffres parlants
Il apparaît clairement que les étudiants suivant des cours magistraux sont 1 ,5 fois plus susceptibles d’échouer que ceux qui suivent un cours actif en interaction avec le professeur. Cette étude a été menée à partir de 225 cours scientifiques :
- mathématique,
- ingénierie,
- technologie et
- science.
Deux groupes ont été formés, le premier suivant des cours magistraux, le second des cours dits actifs. A l’occasion des examens, on observe que 22% des étudiants des cours actifs ont échoué contre 34% pour les cours magistraux. Une différence indiscutable qui remet en question la méthode même d’enseignement.
Quel mode d’enseignement serait alors privilégié ?
Mais ce n’est pas tout, cette étude nous montre que les étudiants ayant suivi des cours actifs ont des résultats supérieurs de 6% par rapport à l’autre groupe. Nous pouvons alors nous poser la question, maintenant que cette étude est parue, si cela va remettre en question le principe même des cours magistraux ? Comment les universités s’organiseraient-elles si tel était le cas ? Allons-nous alors doucement nous diriger vers des cours en ligne et nous en remettre aux nouvelles technologies ? Il serait alors intéressant de mener une étude sur comment les cours à distance agissent sur les résultats des étudiants en opposition avec des cours actifs.